En août 2014, comment refuser à votre épouse de l’accompagner sur le semi de Paris ? Impossible. Y’a bien le marathon de Barcelone la semaine suivante mais tant pis. De toutes façons je l’ai pas vraiment préparé celui-là…
Je savais m’engager pour un semi d’environ 2h30 avec une VMA très faible donc un risque hypoglycémique élevé. Je décidais de poser un capteur (Dexcom) la veille dans le bras gauche et de renouveler mon cathéter de pompe dans le bras droit.
Le dîner de la veille est composé de pâtes. Inutile me direz-vous ? Je suis d’accord mais ça rassure la famille. Sans oublier que Madame a pris du pain complet pour le petit-déj du D day. Y’a des rituels !
L’occasion se remettre à la broderie ?
Dimanche matin, la gly est à 0,60g/l comme depuis 3 réveils malgré la modification de ma base. Les entraînements de ces dernières semaines ayant pas mal augmentés, mes besoins en insuline sont en décroissance et mes modifications de débits de bases ne prennent pas effet assez rapidement. Il y a donc de nombreuses hypos ces dernières semaines. Les 80g de pain complet sont inhabituels eux aussi et leur index glycémique surprenant ! La postprandiale tend doucement vers le 3 ,2 g/l et m’oblige à 1 unité de Bolus pour prendre le départ à glycémie acceptable vers 11h30, heure de départ du SAS des 2h10.
Tu parles, 3g invariables au départ ! Le stress ? rires. Je ne touche pas à mon débit de pompe. Et nous vla partis, avec un couple d’amis sous un soleil magnifique et par une organisation parfaitement huilée. Nous sommes sur des bases de 8/9 km/h, les femmes papotent, c’est leur journée !
Avec mon pote, on lit Charlie hebdo, on se remet à la broderie, on papote avec les petites anglaises…..je jette un coup d’œil sur mon animas qui invariablement m’affiche 3g malgré 1h à 50%VMA, je bois de l’eau sur les ravitos, ça suffit bien, pépère a des réserves. Dire que le premier vient d’arriver à Vincennes !
La chute de la glycémie
(A lire sur le ton du commentaire de course hippique) Et Rivoli fut !! Ouverture extraordinaire des cellules en action et me voilà en décroissance glycémique vertigineuse à 1,1 g/l en quoi….1/2 heure ? Non, ça va, nos amis ont accéléré, nous décéléré et moi j’ai attrapé la pâte de fruit, le Kamel-bag de Coca life et les raisins secs des ravitos.
Progressivement la vitesse de course de ma puce décroit, on en vient à la marche mais ma gly, heureuse, reste à 1,1g/l. On se remet à courir, à marcher, à regarder les mecs sur les bords de parcours, se faire perfuser et habiller de magnifiques couvertures de survie, les ambulances et pompiers nous doublent…c’est la guerre ? Non c’est l’arrivée du semi de Paris par 20°C avec des bouteilles qui commencent à manquer sur les ravitos et des bananes séchées se faisant rares. Restera-t-il des médailles se disent les finishers ?
Mais ouii à 2h39’35’’ t’as tout ce qu’il faut, médaille, couverture, banane, powermachin….T’as même une glycémie restée à 1,13 g/l
Super course en amoureux et l’impression de pas avoir couru ! 4h après, la gly est à 1,4g/l avec une collation drunch. La glycogénèse interviendra vers 22h avec une postprandiale à 0,8 g/l donc un débit basal réduit de 30%. Le capteur me réveillera à 4h pour une gly autour de 2,6 g/l, 2 unités de bolus en prime et un réveil à 1,9 g/l bof.
La semaine prochaine, c’est Barça !! Je ferai moins le malin…