Dimanche 5 Juillet, Michaël Thiault, un des triathlètes du Type 1 Running Team s’est rendu  à Gravelines, au parc des rives de l’AA pour pour la 6ème édition du Chtriman, support des Championnats de France de Triathlon Distance L Elite et Groupe d’âge. Au programme de cette épreuve : 3 km de natation, 90 km de cyclisme, 21 km de course à pied.

L’aventure racontée par Michaël

Type 1 Running Team

Michaël Thiault au championnat de France de Triathlon (Distance L) le 5 juillet dernier.

Réveil : 6 heures ma glycémie est à 0.86g : c’est bien. Je vais pouvoir prendre sereinement  mon petit déjeuner en réduisant  de 1/3 ma dose d’insuline « rapide ». 7h30, je quitte l’hôtel en faisant attention de ne pas y laisser ma combinaison néoprène comme l’an passé.

Natation 3000 m : départ à 3.00g  ouch ! Nous sommes environ 600 à partir et comme prévu c’est la foire d’empoigne. Le bassin olympique d’aviron  est large, au bout de 200m chacun prend son couloir.  Cette fois-ci,  je ne ferai pas des zigzags entre les  différents couloirs. Et  je garde tellement bien ma ligne que ma tête rencontre souvent les  petites bouées positionnées tous les 10 mètres. L’hyperglycémie,  me dérègle l’échange gazeux. Au lieu de la respiration 3 temps habituel, je repasse souvent sur deux pour ne pas m’asphyxier. Je n‘aime pas ça car j’ai l’impression de pas être équilibré » et qu’un coté va fatiguer plus vite que l’autre. Pas de panique une heure, c’est long. Ne trouvant pas de compagnon ayant la même allure que moi, je reste sur ma ligne.  Le tracé natation étant très rectiligne, j’ai gardé le même rythme durant tout le parcours. Sortie en 55’ contre 57’10’’ en 2014. C’est déjà une bonne entrée en matière.

T1 Au moment où je termine de me changer, Philippe arrive lui à son emplacement.

Vélo  87 Km : Départ sous un ciel couvert. Le compteur vélo affiche plus de 35 Km/h. C’est trop rapide à mon goût ! Mais effectivement, on a le  vent dans le dos durant les 30 premiers kilomètres. Pas de contrôle de glycémie puisque j’ai oublié les bandelettes de mon deuxième lecteur. Je mange ponctuellement des pâtes de fruits et bois de l’Isostar fourni par les ravitaillements. Km 45, je commence à me sentir mal sur le vélo notamment au niveau des cervicales (fraichement reboutées in extrémis  de l’avant-veille). La tendance s’inverse  et l’on commence à me dépasser. Philippe d’ailleurs me double à son tour.  Je commence à penser au retour compliqué vers Gravelines qui se fera vent de face. Désormais en position de cycliste voire cyclotouriste pour éviter des régurgitations d’Isostar. J’attends des moments meilleurs en positivant. Puis le ciel s’assombrit, il est 11heures et il fait presque nuit ! Un déluge s’abat sur nous pendant une demi-heure avec quelques éclairs en prime. La température chute mais a le mérite de me remonter le moral. Retour au parc après 2h39’50’’ de vélo et 87 Km.

T2 J’y retrouve Philippe en train de finir de se changer. J’imaginais prendre un plus gros écart en 45 Km. Mais luis aussi aura coincé sur la fin.

Course à pied 21,1 Km : départ motivé par la volonté de rattraper Philippe parti avant moi de l’aire de transition. La jonction s’opère dès le premier ravitaillement au bout de 200 m. La température est extra pour courir. Les jambes ne sont pas dures comme à l’accoutumée. Le vélo plus « souple » a eu son effet. Juste après le premier kilomètre, je vois  Manu qui en termine avec le vélo. Il m’a probablement repris du temps à vélo car l’écart semble avoir fondu à 6/7 minutes. Il ne faut pas baisser la garde. Un coup de bambou et la situation peut vite s’inverser. Bien que je possède mon lecteur de glycémie avec moi, j’ai préféré me fier à ma respiration un peu écourté. Signe d’un taux de sucre un peu haut. Sans regarder ma montre, je suis à l’attaque et ça se passe bien. Je béni encore  les Dieux de ne pas avoir fait une canicule. En effet, le nouveau parcours ne possède pas une seule zone d’ombre. Sans me préoccuper du chrono, les kilomètres défilent. Dernier kilo, j’avale un autre concurrent angevin et franchi la ligne en 5h18’ (semi-marathon en 1h38’47 ‘’)  avec une glycémie à 1.45 : nickel.  39ème sur 110 en vétéran 1 et 226ème sur 620 au général.

Globalement satisfait sur ma natation et la course qui correspondent bien à mes attentes saison 2015. Le vélo lui reste  quand à lui décevant, mais mon estomac n’a jamais été copain avec l’Isostar. L’essentiel était de rester concentré jusque  de bout en  bout.

Place maintenant à l’Ironman où je vais devoir composer avec de la chaleur plus que de la pluie, je pense… mais de toute façon c’est une TOUTE autre histoire…

Michaël THIAULT